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- Météo des marchés – N°41-2021
Les marchés financiers n’ont peur de rien !
Les marchés financiers progressent, convaincu qu’Omicron est moins dangereux, que l’économie est suffisamment robuste pour se passer des injections monétaires de la banque centrale américaine et, enfin que les prévisions de croissance des profits des entreprises pour 2022 seront à la hausse.
Quelle vision macroéconomique ?
A 6,8 % sur un an en novembre, les prix à la consommation outre-Atlantique sont ressortis en ligne avec les attentes, mais aussi au plus haut depuis quatre décennies. Les investisseurs anticipent déjà une fin du programme d’achat en mars de la Fed, avec une chance sur trois de voir un relèvement de taux dans la foulée, et quasi trois tours de vis d’un quart de point en 2022. « La Fed se concentre entièrement sur la question de l’inflation dans le cadre de son double mandat. L’émergence d’une nouvelle variante de la Covid pourrait soutenir cette position, puisqu’elle pourrait entraîner une nouvelle série de perturbations de la chaîne d’approvisionnement et, donc, une accélération des taux d’inflation jusqu’en 2022 », indique Ulrike Kastens, chez DWS.
La nouvelle accélération de l’inflation dans la zone euro a été un fait marquant. Les prix ont flambé de 4,9 % en novembre, en glissement annuel, après les 4,1 % d’octobre. Jamais l’organisme européen de statistiques (Eurostat) n’avait relevé de tels dérapages des prix depuis qu’il publie des indices harmonisés pour la zone euro, soit plus de vingt ans. Sur les 4,9 points d’inflation en zone euro, 55 % sont dus aux prix de l’énergie (10 % de l’indice) du fait de leur rattrapage après la réouverture des économies, selon leurs calculs. En outre, 10 % de l’inflation seraient la conséquence d’ajustements ponctuels de TVA (notamment en Allemagne). « Hors ces deux effets non reproductibles, l’inflation en zone euro ressort à 1,7 % sur un an versus 1 %, en moyenne sur la période 2017 à 2019.
Quelle interprétation des marchés financiers ?
Les marchés financiers restent de marbre. En pleine cinquième vague de coronavirus, alors que le variant Omicron rôde et que la Réserve fédérale commence à réduire ses injections massives de liquidités. Cette confiance repose sur trois éléments. Sur le front sanitaire, Omicron serait, certes, plus contagieux mais moins dangereux que le variant Delta. En conséquence, le marché fait le pari que la dangerosité du virus peut diminuer si la version la moins agressive prend progressivement la place du variant Delta. La deuxième conviction est économique. Tout d’abord, les experts estiment que ce qui ne serait pas consommé lors de la cinquième vague le sera rapidement après. Ensuite, ils jugent l’économie capable de maintenir son rythme actuel sans le soutien des injections de liquidités de la Fed. Troisième conviction, enfin : les investisseurs estiment que les analystes financiers sont trop prudents dans leurs prévisions de croissance bénéficiaire pour les entreprises en 2022.
Point de vue d’Axyne Finance et comment agir ?
L’apparition du variant Omicron, remet-il en question la tendance haussière des marchés financiers observée depuis avril 2020 ? A moins d’un variant Omicron qui se révélerait à la fois plus contagieux et plus dangereux, la réponse des experts est unanime : non. Les entreprises se sont adaptées à la pandémie et ont pu, dans la grande majorité des cas, répercuter dans leurs prix de vente les hausses de coûts qu’elles ont subies. Enfin, les banques centrales feront tout pour ne pas casser la reprise économique en cours. La plupart des gérants sont confiants pour 2022, même s’il y aura plus de volatilité. Nous restons quand même prudents et préconisons des investissements programmés.
Toute notre équipe et nous-même restons bien évidemment à vos côtés, pour vous accompagner.
Eric BORIAS / Laurent CORNET